Martin ...
Ça vous arrive vous, les périodes où bof, j'sais pas quoi faire ...
On tourne en rond, on sait pas trop.
Tricot, oui mais bon, fait chaud, fait froid, c'est long et puis j'aime pas la couleur.
Broder oui mais bon, fait froid, fait chaud, c'est petit et puis l'aiguille elle pique.
Courir, oui mais bon fait chaud, fait froid, c'est loin et puis ça fatigue.
Lire, oui mais bon ... Ha mince, zut, flûte ... Pas d'arguments fallacieux à fournir.
Parce que bon ...
C'est trop long, oui mais ça a des avantages.
C'est trop court, oui mais ça tient dans le sac.
Pour la couleur, je passe.
Ça pique pas trop.
Et c'est rarement fatigant.
Par contre, la lecture et moi, c'est normalement une sacrée relation.
Soit passionnée, dévorante, qui me laisse haletante, en pleur ou en colère.
Soit tout en douceur, qui me balade, me promène, me fait naître un sourire au coin des lèvres.
Mais là ces derniers temps, ça tient plutôt du commercial qui essaie de me refiler son assurance.
Allez ma p'tite Dame, zéro risque, que du profit ...
Et puis il y a eu Martin.
Ha .... Martin ...
Il sait m'en conter.
Il se raconte un peu, romance beaucoup et nous apprend énormément.
Mais c'est aussi un beau salaud.
Parce que tout ce qu'il nous raconte, on y croit, on adhère, on est bien d'accord avec lui.
Mais après, on ferme les pages, on regarde la quatrième de couverture et on sort affronter le monde réel.
Le vrai monde.
Celui qui fait un peu mal quand même parfois.
Alors Mesdames (et vous aussi Messieurs), ouvrez, lisez Martin Winckler.
Dévorez Le chœur des femmes.
Approuvez.
Et dites-vous, vous aussi, que c'est lui le médecin de vos rêves.
Que vous voulez le même au prochain passage obligatoire devant les étriers (ok ... que pour Mesdames ...).
Et puis par acquis de conscience, faites comme moi, ouvrez un autre de ses bouquins, juste pour savoir si c'était juste celui-là ...
Et passez deux jours en immersion totale avec Les trois médecins.
Et envoyez valdinguer le marchand d'assurance ...