Tri ...

Bon alors ce matin vers 3h30, je n'avais toujours pas trouvé le sommeil.
Et ce matin, vers 6h30, le réveil a sonné.
Et entre les deux, il semblerait que j'ai lâché prise et sombré dans un sommeil maladroit et pas très très réparateur.
Vous me direz, en trois heures, malhabile ou pas, il a pas le temps de réparer grand chose, mais le sujet n'est pas là ...
Il a qu'à se démerder!

Donc, me voilà avec mes presque trois heures de sommeil, pimpante et guillerette, ... , ok, habillée, lavée et suffisamment réveillée pour affronter Simone à l'accueil du centre social (faudra que je vous en cause un jour de Simone, un grand moment Simone, une ode aux bénévoles ... haaa, Simone ...), bref, je suis allée bosser.
C'est à dire, je suis allée chanter (si, si, ce matin le thème c'était comptines et même que les enfants et parents ont apprécié, qu'il a pas plu et qu'une animatrice fiévreuse qui sort d'angine m'a dit que j'avais une jolie voix ... je mets ça sur le compte de la fièvre ...), j'ai discuté avec des mamans, des mamies et un papi, j'ai servi du café, rangé deux salles et trié mes livres.
Et puis cet après-midi, toujours avec mes trois heures de sommeil en kit, je me suis dit "Allez, on se bouge, on bosse, on cherche des bouquins et puis après on regarde un peu le texte de huit pages de synthèse que Nath a pondu sur le projet" (une synthèse de 8 pages, ça vous donne une idée de la manière de travailler de la collègue ... synthèse ... 8 pages ... passons ...).
Et puis en fait, après avoir relu trois fois la même ligne, pris deux thés noirs (très noirs), je me suis dit "Allez, on se bouge, on trie ce qu'il y a dans la malle en bois !"

Aucun rapport avec le boulot me direz-vous ... oui c'est ça, aucun rapport.
Et aucun besoin d'utiliser ses neurones, de réfléchir surtout.
On ouvre la malle, on ouvre les sacs et on trie.

Alors voilà, comment je me suis retrouvée assise par terre, avec des pelotes de laine autour de moi et un sourire un peu nostalgique sur les lèvres.
Ce sont des pelotes qui ont appartenu à ma grand-mère.
Autant dire que ça date.
Ça remue un peu aussi.
Un petit peu au fond là. Mais faut dire, qu'avec mon sommeil en formica, je suis pas un roc.

Et puis, au fond d'un grand sac dans un petit sac avec un bout de laine autour pour bien fermer (un TOC de ma grand-mère les sacs dans les sacs bien fermés par une ficelle ...), j'ai retrouvé un p'tit morceau de papier jauni et son écriture saccadée.

Pfiou, alors autant vous dire que ça a remué un petit peu plus.
Parce que bon, ma grand-mère, je l'ai pris façon détachée sa mort, mais quand la douleur est revenue, elle m'a un peu giflée et laissée sur le carreau.
Alors, depuis, la peine est repartie faire son intéressante ailleurs, mais je traîne souvent un petit quelque chose au coin du coeur.
Une envie de lui raconter des choses.
De lui téléphoner pour prendre des nouvelles.
Sa voix ou une expression au fond de l'oreille.
Alors ce petit morceau de papier, un peu froissé, gribouillé, avec des explications qu'elle seule peut comprendre, il a soudain une valeur incroyable.

Quant aux laines, j'ai gardé les plus belles.
Des couleurs improbables.
Mais rien ne m'arrête.
Et puis je vais profiter qu'une copine m'a appris à faire des trous exprès dans les tricots pour me faire une étole ou un châle, tout comme elle s'en faisait. 
Ça me faisait rêver quand j'étais môme, qu'on puisse fabriquer un truc tout en trous.
Et puis que ce truc tienne chaud en plus.

C'était magique ...

Comments

[Ortie]

Merci beaucoup Denise.

Une jolie aventure qui commence cet été.

Bienvenue dans mon coin d'herbes folles.

[Denise]

Bravo Ortie et à votre amie Nathalie pour votre animation qui fera, j'en suis certaine, des heureux :-) Je suis ravie de découvrir votre blog.

Bonne chance à vous deux et mes amitiés. Je reviendrai ;-)

[sabledutemps]

une maille à l'endroit, une maille à l'envers ... deux pas en avant, un pas en arrière ... la vie.