Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les herbes folles
5 novembre 2007

La famille ...

C'est amusant comme la vie peut vous faire tourner comme une toupie.

J'ai passé toutes mes jeunes années et mes moins jeunes, à ne pas croire en la famille.
Ou plutôt à ne pas désirer, voire fuir, ces grandes tablées où l'amour déborde et ruisselle.
Je n'y croyais pas.
Propagande ou utopie.
Je ne voulais pas céder.
Ne pouvais pas céder.
Mes cousines, mes oncles et tantes m'ignoraient totalement et je leur rendais bien.

Et puis, il y eut mon homme.
Ses oncles et tantes.
Ses cousins et cousines.
Ces repas qui n'en finissent pas.
Et le charme de tout cela.
Cet amour pas vain, pas faux, pas monnayé.
Il y a eu des bras ouverts et un accueil formidable.

Mais attention faut voir les cousins et les oncles et tantes.
Tonton Serge, il était boucher traiteur.
Quand il vous accueille à sa table, c'est une table de roi.
Mais de Roi bonne franquette.
Quand Tatan Zabeth vous ouvre sa maison, elle vous ouvre son coeur.
Quand Cousin Florent vous appelle cousine, du haut de son mètre quatre-vingt quinze de rugbyman brasseur, vous vous sentez toute petite et émue jusqu'à la moelle.

Alors quand ce même cousin vous invite aux alentours de Stratford pour célébrer son mariage ...
Vous prenez l'avion avec une vingtaine de personnes.
Vous faites l'interprète pendant trois jours pour ces  vingt personnes qui ne parlent pas un mot d'anglais.
Vous vous faites belle.
Vous vous forcez à manger des légumes pas cuits.
Vous buvez modérément la bonne bière brassée par le cousin.
Vous embrassez sa femme autant que vous pouvez.
Vous chouchoutez son fils dès qu'il se laisse approcher.
Vous apprenez des danses celtes avec les autres cousins, cousines, oncles et tantes et amis de tous poils.
Et vous pleurez comme une petite fille quand il vous dit au-revoir.
Et même vous le faites pleurer un peu aussi parce que l'émotion quand on est fatigué c'est communicatif.

Alors avant mon homme, ma famille c'était mon père, ma mère, ma mamy, mon papy et ma marraine.
Maintenant, c'est toute une flopée d'individus charmants, un peu toqués, tellement chaleureux.

Maintenant, je veux des tablées de quinze au minimum.
Je veux des soirées qui n'en finissent pas.
Je veux des jeux et des chansons.
Je veux cette chaleur et cet amour qui déborde.
Je veux tout cela parce que c'est pas de la propagande, parce qu'on a pas le même sang mais c'est ma famille.

Et c'est eux qui le disent ....


Publicité
Commentaires
O
Luc je suis heureuse que tu te sois lancé.<br /> Merci.
L
Ca me touche particulièrement ce que tu écris là...
S
Quand y'a de l'amour, y'a rien de plus essentiel que la famille. Vivement Noël...
P
je demande la mère, la tante et la soeur,<br /> je ris avec le fils, la femme et le tonton !<br /> à qui le tour ?!..<br /> (une voix familière)
O
Pas de soucis les filles !!<br /> Un p'tit thé et du pain d'épices pour agrémenter la conversation?<br /> Ca me fait plaisir si vous vous sentez bien chez moi!<br /> <br /> A bientôt!
Dans les herbes folles
Publicité
Dans les herbes folles
Publicité