Partie ...
Je cours.
Je m'épuise.
Je m'occupe.
Je m'énerve.
Je souris.
Je pleure.
En somme, je vis.
Les fins d'années scolaires sont épuisantes.
Le rythme s'accélère comme si on réalisait soudain qu'il est trop tard.
Et puis d'un coup, tout s'apaise.
On a dit adieu.
On a souri aux amis.
On a versé des larmes dans des étreintes brèves, des mains agrippées.
On se retrouve un matin, sans pouvoir dormir par la force de l'habitude, mais sans avoir d'urgence non plus.
Juste une sorte de vide, ni agréable, ni désagréable, juste par encore apprivoisé.
Alors je m'en vais combler ce vide.
Quelques jours par ci, quelques jours là.
Vers les sommets, puis dans la plaine.
Je vais essayer de reposer ce corps épuisé.
Je vais consoler ce coeur chiffonné.
Je vais dévorer ma fille des yeux.
Je vais lire.
Je vais broder.
Je vais me noyer dans mon thé.
Et puis ensuite, je vous raconterais...